American Sniper - Chris Kyle by Biographies

American Sniper - Chris Kyle by Biographies

Auteur:Biographies [Biographies]
La langue: fra
Format: epub
Tags: autobiographie
Éditeur: Nimrod
Publié: 2012-03-31T22:00:00+00:00


HAIFA STREET

En décembre 2005, les Irakiens se préparèrent pour leurs élections nationales, les premières depuis la chute de Saddam, et le premier scrutin libre et loyal que le pays avait jamais organisé. Les insurgés faisaient tout leur possible pour empêcher leur déroulement. Des responsables de bureaux de vote étaient kidnappés, d’autres exécutés en pleine rue.

Difficile d’imaginer pire comme campagne de dénigrement.

Haifa Street, à Bagdad, était une rue particulièrement dangereuse. Après que trois officiels responsables du bon déroulement des élections y eurent été assassinés, l’armée décida de mettre en branle un plan visant à protéger ces personnalités.

Il consistait à appeler des snipers pour assurer la surveillance de la zone.

J’étais sniper et j’étais disponible. Je n’eus même pas besoin de lever la main.

J’intégrai une unité de la Garde nationale d’Arkansas, un groupe sympathique de vieux renards, tous des guerriers.

Ceux qui sont habitués aux frontières naturelles entre les différentes branches de l’armée pourraient trouver étrange qu’un SEAL travaille avec l'armée de terre, ou même avec le corps des Marines. Mais les différentes forces armées collaborèrent parfaitement les unes avec les autres au cours de mon déploiement en Irak.

N’importe quelle unité pouvait émettre une RFF (Request for Forces), une demande d’assistance. Cette requête était prise en charge par le service disposant de personnels. Ainsi, si une unité avait besoin de snipers, la branche armée ayant quelques snipers sous la main pouvait les détacher auprès de l’unité demandeuse.

Il y a toujours des va-et-vient entre les marins, les soldats et les Marines. Pour ma part, j’ai toujours constaté un grand respect entre les uns et les autres, en tout cas durant les combats. Les Marines et les soldats avec lesquels j’ai travaillé étaient tous formidables. Il y avait bien sûr quelques exceptions, mais cela vaut aussi pour la Navy.

Le premier jour de ma nouvelle affectation, j’eus l’impression que j’allais avoir besoin d’un interprète. Certains aiment se moquer de mon accent du Texas, mais ces gars des campagnes, bon Dieu ! Tout ce qu’il y avait d’important à savoir m’était communiqué par les officiers ou les engagés les plus gradés, qui parlaient un anglais normal. En revanche, les moins gradés et les hommes du rang qui sortaient tout droit de leur cambrousse auraient tout aussi bien pu parler chinois, vu ce que je comprenais.

Nous commençâmes à travailler dans Haifa Street, à quelques pas de l’endroit où les trois officiels avaient été exécutés. La Garde nationale réquisitionna un bâtiment dans lequel se cacher, puis j’allai choisir un appartement et m’y installai.

Haifa Street n’est pas à proprement parler Hollywood Boulevard, bien que tous deux soient appropriés si vous êtes un délinquant. La rue courait sur environ 3 kilomètres, depuis la Porte des Assassins, à l’extrémité de la Zone verte, jusqu’au nord-ouest de la ville. Elle était le théâtre d’innombrables fusillades et batailles rangées, de kidnappings, d’assassinats ou d’attaques à l’IED ; tout pouvait arriver sur Haifa Street. Les soldats américains l’avaient surnommée « Purple Heart Boulevard ».

Les bâtiments que nous utilisions pour nos surveillances, hauts de 15 ou 16 étages, dominaient toute la rue.



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